Un ciné-concert se compose de musiciens devant un écran géant qui propose en direct une nouvelle bande originale. Evidemment, c’est plus simple de passer après un film à redécouvrir que tenter de supplanter John Williams sur « Les Dents de la Mer ». « Dark Star » de John Carpenter a un croisement évident avec la pop des Ropoporose. Leur début de vie artistique ressemble fort à cette croisière inattendue faite de rencontres, collaborations, excursions pour tirer la pop vers des contrées moins évidentes. Ils illustrent d’un rock instrumental entre bordel et précision ce film aventureux, sorte de galère spatiale pleine d’ironie et de trouvailles de mises en scène cheaps. Un 2001 l’odyssée de l’espace furibard qui renvoi au bis des trésors cachés des vidéos-clubs. L’envolée martiale de la batterie de Romain associée aux synthétiseurs de Pauline auraient pu donner une autre prestance au monolithe noir de Stanley Kubrick. Si dans l’espace personne ne nous entend crier, on se plait à penser que ces cosmonautes sans diplôme auraient beaucoup de joie à danser la rumba sur cette musique en mangeant leur jambon lyophilisé. ..